Objectif rousse avec May Greenfire

Elle est rousse, elle est belle et elle pose pour des photographes. May Greenfire fait partie de ces muses modernes qui inspirent les artistes d’aujourd’hui. A 29 ans, cette française d’origine écossaise, vétérinaire à la ville et modèle à la scène, mène sa double vie tambour battant. Rencontre autour de la rousseur et de ses représentations…

Quel est le cheminement qui t’a amenée à devenir modèle ?

J’y suis arrivée progressivement, tout d’abord en posant pour une amie photographe amateur (Falodie Photographie). J’ai également fait quelques photos pour Vince Mdo, le créateur du groupe facebook Dans la chevelure d’une rousse. Puis j’ai créé un book en ligne et d’autres photographes m’ont proposé de faire des photos. Je me suis prise au jeu. Je peux m’exprimer pleinement dans ce domaine.

Pourquoi « May Greenfire » ?

On me pose souvent la question. La réponse est simple : « Green » pour mes yeux, « fire » pour mes cheveux et « May » est venu du fait que Facebook voulait absolument un prénom réel quand j’ai créé mon compte. Je trouve que c’est simple et doux comme prénom…

Comment vivais-tu ta rousseur lorsque tu étais enfant ?

Enfant, je n’ai jamais eu à me plaindre de « roucisme ». Au contraire les adultes étaient en admiration devant ma couleur de cheveux et les autres enfants ne m’embêtaient pas trop. J’ai eu droit au fameux « Poil de carotte », « Rouquine », puis plus tard au « Tu pues », « Tu n’as pas d’âme », « T’es rousse de partout ? », mais c’était rare. Et finalement, je me suis rendue compte que c’était comme cela que les garçons essayaient de me draguer, certes très maladroitement. J’ai aussi souvent entendu « D’habitude je n’aime pas les rousses, mais toi ça va ».

Être rousse a malgré tout été un facteur qui a marqué mon identité. Je suis très timide, et quand on est rousse, on ne passe pas inaperçue (c’était très pratique lorsque ma mère devait me repérer dans une marée d’enfants à la sortie de l’école !). Donc ça m’a forcé à avoir des échanges et à m’ouvrir aux autres. Je me sentirais moins forte si je changeais de couleur de cheveux.

Et aujourd’hui, considères-tu ta couleur de cheveux comme un atout ?

En tant que femme, oui, je la considère comme un petit plus. J’estime avoir beaucoup de chance de faire partie de ces 2% de la population. En tant que modèle, je n’ai pour l’instant pas eu l’occasion de rencontrer des photographes faisant une série sur les roux. Mais j’adore, entre autres, le livre Red Hot créé par Thomas Knights. J’aime la manière dont il met en valeur les atouts des roux. Quant aux photographes pour lesquels je pose, ils apprécient bien sûr le caractère plus singulier de ma couleur de cheveux. Ils s’attardent souvent sur ma peau blanche et mes éphélides, qui ajoutent du relief et une part d’esthétisme à leurs clichés.

Les femmes rousses sont encore perçues comme des femmes fatales ?

Je te remercie de me poser cette question. En y réfléchissant, Il est vrai que, souvent, les hommes ont peur du mystère que nous dégageons. Ils fantasment sur nous. Mais même les grands aventureux n’osent pas se lancer tellement ils sont anxieux de ce que nous représentons. J’ai compris et je fais donc souvent le premier pas maintenant, malgré ma timidité. Quant aux femmes, certaines sont aussi assez jalouses. La femme d’un ami lui a strictement interdit de me parler ou de me voir alors qu’elle ne m’a jamais rencontrée…

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