Manuela – Dessinatrice (Le carnet de Mala)

ManuelaPrénom : Manuela (Mala)
Age : 24 ans
Dans la vie : Pour le moment, je suis mère au foyer et m’occupe de mon fils jusqu’à sa rentrée scolaire.

Quand et pourquoi as-tu crée Le carnet de Mala ?
Mon carnet a débuté en 2010. Au départ, ce n’étaient que des dessins de femmes aux cheveux longs et emmêlés qui prenait des formes et où je dissimulais des mots. Ils ont évolués au fur et à mesure des années et à force d’accumuler ces « bouts » de dessins, j’ai décidé de tout coller et dessiner directement dans un carnet.

Quelles techniques utilises-tu ?
Je n’ai pas de technique spécifique. Je travaille avec un peu tous les matériaux que je possède : beaucoup aux feutres en ce moment (Fabercastell), crayons, parfois de l’aquarelle et de temps à autre aux crayons de couleurs.

Quelle est la particularité de tes dessins ?
Les cheveux que j’aime dessiner épais, emmêlés et envahissants. C’est l’une des seules choses qui n’a pas changée au cours de l’évolution de mes dessins.

Le carnet de Mala

Le Carnet de Mala

Où puises-tu ton inspiration ?
Chez les femmes ! Toutes ! Sur le net, dans la rue… Quand la démarche d’une femme me tape dans l’œil ou que son visage et ses expressions me marquent, j’essaye de les reproduire.

Pourquoi des femmes rousses ?
Parce qu’on n’en parle pas assez ! Je m’inspire de toutes les femmes mais j’avais envie de les mettre un peu en avant et de consacrer un carnet à cette couleur de cheveux qui nous rend unique.

Le nu est omniprésent. Pourquoi ?
Pour représenter la femme au naturel, la sensualité qu’elle dégage qu’elle soit fine, ronde, avec ou sans grosse poitrine… Une sorte d’hommage justement à toutes celles qui se posent des questions parce qu’elles ne sont pas « conformes aux images donnés par les magazines ». J’ai moi-même traversé plusieurs phases : j’ai été très très ronde à un moment et aujourd’hui, je suis très fine. En regardant d’anciennes photos, je me dis que je n’étais pas si laide avec mes rondeurs. Aujourd’hui, je me plains d’être une baguette, peut-être que dans quelques années, j’apprécierai mon corps tel qu’il est..

N# (1)Peux-tu nous parler d’ un dessin en particulier ?
Mon préféré – (N#1) représente une femme aux cheveux tressés, le regard en l’air, les bras croisés, cachant son corps… Je l’aime particulièrement parce que je l’ai dessiné à une période où, comme toutes les femmes, j’ai eu un coup au moral. Je ne me sentais pas jolie et me posais beaucoup de questions… Je trouve lui avoir donné dans ses expressions toute mon angoisse.

Que symbolise la femme rousse pour toi ?
Le mystère. Par rapport aux questions auxquelles toutes rousses ou tout roux est confrontés ou que les gens se posent sur leur passage. La rareté aussi. Il est plus rare de croiser une rousse, qu’une blonde ou une brune dans la rue, il faut l’avouer… Mais sinon, elle ne représente rien de plus que les femmes ayant une couleur de cheveux différentes. Nous sommes toutes différentes.

Es-tu une vraie rousse ?
Oui, une vraie de vraie ! Avec un beau mélange du roux de ma mère et du brun très foncés de mon père.

As-tu toujours bien vécu ta rousseur ?
NON, j’ai longtemps hésité à me teindre les cheveux parce que je ne supportais plus ces questions, ces remarques blessantes ou ces insultes (la sorcière de la résidence haha). Et quand j’ai faillis le faire, ma famille et mes amis me demandaient toujours une bonne quarantaine de fois si je voulais vraiment faire « ça »… Au final, je n’ai jamais osé !

N (7)Une ou plusieurs anecdotes à nous raconter ?
– J’ai, à plusieurs reprises, été questionnée sur « la véritable couleur de mes cheveux », simplement parce que mes sourcils sont bruns.
– Petite, une voisine avec qui m’a mère s’était disputée m’a insultée de « sorcière ». Ce n’est qu’en rentrant chez moi que j’ai compris la réputation des rousses après avoir questionné ma maman. J’en ai beaucoup ris et trouvais ça mignon. En grandissant, j’ai appris les autres réputations des rousses et étaient beaucoup moins drôle d’un coup…
– Une petite minette de cinq/six ans, blonde avec des tâches de rousseurs elle aussi m’a fait remarquée qu’on avait toutes les deux « la varicelle de rousseurs ».
– Mon homme aime tellement ma couleur de cheveux qu’il n’arrive plus à trouver quelque chose d’attirant chez les brunes ou les blondes et veut une petite fille rousse.
– J’ai évidemment eu le droit à la fameuse question auxquelles toute rousse a eu droit : « est-ce que tu es rousse en bas aussi ? » D’ailleurs, on peut constater que sur mes dessins, on ne voit jamais la couleur des poils, justement pour entretenir le mystère…

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