Je suis rousse de naissance et il est vrai que ça n’a pas toujours été facile.
J’ai actuellement près de 18 ans, et j’aimerais témoigner à propos de mon ressenti personnel.
Je pense qu’il y a plusieurs phases dans la vie d’une personne aux cheveux roux. En maternelle, les enfants sont insouciants et ne mettent en aucun cas les gens dans des cases. C’est donc mon année en primaire qui a été un peu plus difficile… En effet les multiples insultes très connues dont « poils de carotte » jaillissaient de tout lieu.
Puis j’ai grandit et mon arrivée au collège m’a fait connaître toutes les blagues qu’il puisse y avoir sur les roux : « un roux ne vieillit pas il rouille », « un roux ne vole pas, il carotte » et j’en passe.
Ce que j’ai remarqué, c’est que ces blagues étaient vraiment malsaines. Elles n’étaient que de simples critiques à mon égard. Et je me suis sentie mal dans ma peau pendant toutes ces années, de la primaire au collège. Cette époque, pour moi, représente les premières phases de ma vie de rousse.
C’est au lycée que j’ai été rassurée de voir que les gens, en deux mois, ont réussi à évoluer. J’ai fait de mon inconvénient, un avantage. Tout le monde me complimentait, ce qui m’a vraiment aidé à reprendre confiance en moi. Ceci est pour moi la dernière phase. L’acceptation. Cela n’a pas été facile, mais j’ai réussi. Désormais, c’est avec de vrais amis que je rigole des blagues sur les roux, c’est même grâce à ça, que j’ai confiance en moi et que je sais que je suis acceptée telle que je suis.
Merci de m’avoir fait partager un petit bout de ma vie de rousse.
Amicalement,
Mathilde, 18 ans. France.